Dans un monde toujours plus globalisé, le commerce international crée des rapports de force souvent défavorables pour les petits producteurs et les artisans des pays du Sud.
Le commerce équitable est une forme de commerce mondial qui assure aux producteurs des prix plus justes et de meilleures conditions de travail, tout en garantissant aux consommateurs des produits de bonne qualité, conçus dans le respect de l’environnement.
La définition la plus admise du commerce équitable, a été proposée par 4 organisations internationales (FLO, IFAT, NEWS, EFTA) en 2001 : « Le commerce équitable est un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement dans le Sud de la planète. »
Les grands principes du commerce équitable
Les organisations et les partenaires impliqués dans le commerce équitable s’engagent à appliquer 10 grands principes au quotidien dans leur travail :
- Créer des opportunités pour les producteurs qui sont désavantagés économiquement
- Être transparent et crédible
- Développer l’autonomie et les compétences des travailleurs
- Faire la promotion du commerce équitable
- Payer au juste prix
- Respecter le travail des femmes et promouvoir l’égalité des sexes
- Garantir des bonnes conditions dignes
- Respecter le droit des enfants
- Respecter l’environnement
- Développer des relations commerciales durables
On retrouve ici de nombreuses thématiques déjà présentes dans la norme ISO 26000.
Le commerce équitable origine France
Selon l’observatoire annuel de l’association Commerce équitable France, publié le 6 mai 2021, les ventes du commerce équitable ont progressé de 22 % pour les filières françaises en 2020, atteignant 645 millions d’euros. Un chiffre qui a doublé depuis 2017. Le commerce équitable d’origine France représente ainsi 35% du marché global.
10 200 producteurs français, sont engagés dans une filière de commerce équitable, vendant à 95 % des produits alimentaires. Les principaux produits sont à 51 % des produits de boulangerie, viennoiserie, à 21 % des fruits et légumes et à 11 % des produits laitiers. Ces deux dernières catégories ont vu leurs ventes exploser en 2020 avec +63 % de vente en fruits et en légumes et +200 % en produits laitiers.
Un produit issu du commerce équitable n’est pas forcément biologique, même si en 2020, 59 % des produits vendus par les filières françaises ont une double labellisation (équitable et biologique). Les prix stables garantis par le commerce équitable ont accéléré la conversion vers une agriculture biologique.
« Le commerce équitable peut être un élément de réponse au défi de la pauvreté et des inégalités et à celui du dérèglement climatique et de l’érosion de la biodiversité grâce à une approche intégrée des problèmes environnementaux et sociaux », revendique José Tissier, président de Commerce équitable France.
Les labels du commerce équitable
Il existe de nombreuses initiatives en faveur du commerce équitable, notamment de nombreux labels comme Ecocert Équitable, le Symbole des Producteurs Paysans, Fair For Life et Max Havelaar.
Si l’on pense souvent aux pays du Sud lorsque l’on parle de commerce équitable, les initiatives se développent aussi en France. En 2017, la marque des consommateurs, C’est qui le Patron, s’est imposée en France pour garantir une rémunération plus juste des producteurs de lait. Elle lance de nouveaux produits bons et responsables tous les mois pour répondre aux besoins des consomm'acteurs.
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