Gouvernance responsable et transparence - ISO 26000 - RSE - Label LUCIE

Que signifie la transparence et la gouvernance responsable pour une organisation ?

Commençons par définir la gouvernance d‘entreprise, il s’agit de l'ensemble des processus, réglementations, lois et institutions destinés à cadrer la manière dont l'entreprise est dirigée, administrée et contrôlée.

La norme ISO 26000 place la gouvernance au centre des 6 questions centrales et la définit ainsi :

« La gouvernance de l'organisation est le système par lequel une organisation prend des décisions et les applique en vue d'atteindre ses objectifs. La gouvernance de l'organisation peut comprendre à la fois des mécanismes formels de gouvernance, reposant sur des processus et des structures définis, et des mécanismes informels, émergeant en fonction des valeurs et de la culture de l'organisation, souvent sous l'influence des personnes qui dirigent l'organisation. [...] Ces systèmes sont dirigés par une personne ou par un groupe de personnes (propriétaires, membres, mandataires sociaux ou autres) détenant le pouvoir et ayant la responsabilité d'atteindre les objectifs de l'organisation. »

Dans une organisation responsable, il existe des règles précises de gestion des affaires et de prise de décision. Ceci vise à empêcher les comportements pouvant porter préjudice à l’entreprise ou à ses parties prenantes. Initialement destinées aux grandes entreprises, les règles de bonne gouvernance s’appliquent désormais à toutes les structures soucieuses de leur impact sur le territoire et la société, quelle que soient leurs tailles.

Il convient de noter que cette définition excède le cadre strict de l'entreprise et qu'elle propose de s'appliquer à tout type d'organisation.

Pourquoi opter pour la transparence et choisir une gouvernance responsable ?

La question de la gouvernance d’entreprise continue de recevoir une grande attention. L’origine de la problématique de la « corporate governance » remonte aux années 80 et 90. Les actionnaires des entreprises perdaient alors leur pouvoir au profit de dirigeants, parfois peu scrupuleux. S’ensuivent ensuite des abus et des scandales entraînant des faillites d’entreprises telles que Enron (2001), Andersen (2002) et WorldCom ou Parmalat (2003) ou encore la crise financière de 2008-2009. C'est pourquoi les actionnaires, créanciers et employés, lésés par ces scandales financiers exigent des réformes pour une gouvernance plus responsable.

Depuis, les gouvernements ont renforcé le cadre règlementaire dans ce domaine, afin de rétablir la confiance des investisseurs et d’accroître la transparence et la responsabilité des entreprises.

Les clients, les collaborateurs sont-ils réellement demandeurs de transparence ?

Être transparent et honnête vis-à-vis de l’ensemble de ses parties prenantes est le mot d’ordre aujourd’hui.

Une étude, réalisée en 2013 auprès de 40 000 collaborateurs, montrait que la transparence managériale est le facteur-clé pour déterminer le niveau de satisfaction d’un collaborateur vis-à-vis de son supérieur hiérarchique.

Selon une étude IPSOS 2016, la France connait un climat de défiance globale, où le consommateur n’accorde pas facilement sa confiance à une marque, une entreprise. Les Français veulent être entendus des marques (74 %). Ils attendent à la fois que les marques et les entreprises soient responsables et transparentes (72 %). Les consommateurs accordent également de l'importance à la politique sociale et environnementale (84 %).

Quelques exemples de bonnes pratiques en matière de gouvernance :

  • La publication des résultats financiers et résultats d’exploitation. Bien que l'amendement Lactalis, visant à inciter les entreprises à publier leurs comptes annuels, ait été rejeté en janvier 2018, la tendance est à la transparence.
  • La démarche RSE portée par la Direction Générale et ou la Présidence
  • Un code de conduite pour les collaborateurs
  • La mise en place d’un dispositif d’alerte
  • Une charte achats responsables