Photo équipe avec des icones des parties prenantes de la RSE - Label LUCIE

Les parties prenantes sont les acteurs qui interagissent avec l'organisation, elles sont au cœur de la démarche RSE. Quelles sont les parties prenantes de l'entreprise ? Quelles sont leurs interactions avec l'organisation ? Comment les intégrer à une démarche RSE ? Le Label LUCIE vous aide à y voir plus clair !

Qu’est-ce qu’une partie prenante ?

La théorie des parties prenantes est développée par Ed Freeman, un philosophie américain dans les années 80.

Reprise dans la norme internationale ISO 26000, les parties prenantes sont définies comme "des organisations ou individus qui ont un ou plusieurs intérêts dans une décision ou activité quelconque d'une organisation".

Les parties prenantes ont donc différents types d'interactions avec une organisation en :

  • Contribuer directement aux activités de l'organisation (dirigeants, collaborateurs, fournisseurs, clients)
  • Observant ou en influençant son comportement (syndicats, ONG)
  • Étant affecté, directement ou indirectement, positivement ou négativement, par les activités de l'organisation (riverains, collectivités territoriales, l'Etat...)

Les parties prenantes sont aussi connues sous le nom de “stakeholders” en anglais.

Il existe deux types de parties prenantes dans l'organisation :

  • Internes : dirigeant, collaborateurs, actionnaires, syndicats...
  • Externes : clients, fournisseurs, communauté locales, ONG...

 

Les parties prenantes internes 

Le dirigeant

Le dirigeant recouvre les organes de gestion (président du conseil d’administration, conseil d’administration, gérants, directeurs généraux, etc.) mais aussi les représentants légaux d’une entreprise. Il dirige, représente et gère l'entreprise. Le dirigeant a un rôle central pour intégrer la RSE au cœur de la stratégie de l'entreprise et diffuser ses valeurs aux parties prenantes internes et externes de l'entreprise.

Les collaborateurs

Les collaborateurs d’une entreprise sont les “parties constituantes” de l’entreprise et sont également les piliers de la démarche RSE. Les ressources humaines, parfois appelées les richesses humaines, sont un élément essentiel du capital immatériel de l'entreprise.

D'un côté, les collaborateurs sont à la fois concernés et affectés par la démarche RSE et de l'autre, ils peuvent choisir de prendre part à sa mise en œuvre et d'intégrer la RSE au quotidien dans leurs métiers. Bien souvent les collaborateurs sont les meilleurs ambassadeurs de la démarche RSE.

Gouvernance, dialogue social, qualité de vie au travail, lutte contre les discriminations, équité, sécurité au travail... les sujets RSE qui affectent les collaborateurs sont nombreux.

Les actionnaires

Propriétaires des parts sociales d’une entreprise, les actionnaires peuvent décider de la stratégie et de la gouvernance de celle-ci.

Les actionnaires attendent qu'une entreprise soit capable de maximiser sa performance financière à long terme. De ce point de vue, la démarche RSE est positive puisqu'elle contribue à la performance, à la pérennité et à la résilience de l’organisation.

Il existe également des actionnaires dits “responsables” qui se tournent vers des entreprises fortement engagées en RSE, ayant de bonnes performances ESG (Environnement, Social et Gouvernance). Avec la taxonomie européenne, l'Union Européenne souhaite renforcer les investissements en direction des entreprises qui contribuent à la transition écologique.

Les syndicats

Les syndicats ne sont pas directement concernés par le processus de décision de la démarche RSE. Cependant, ils défendent les intérêts des salariés de l’entreprise et contribuent au dialogue social.

 

Les parties prenantes externes

Les clients ou les consommateurs

Les attentes des clients ou consommateurs doivent être prises en compte par l'entreprise. En effet, ils ont un pouvoir sur l’entreprise à travers leurs décisions d’achats. Selon le baromètre 2021 de la consommation responsable, 72% des Français sont mobilisés en faveur de la consommation responsable.

De plus en plus de consommateurs souhaitent acheter mieux en consommant des produits de qualité, équitables et respectueux de l’environnement. Parallèlement, certains consommateurs choisissent de “boycotter” certaines organisations si les services ou biens qu'elles proposent ne sont pas éthiques et écoresponsables.

Cette tendance se retrouve également en BtoB, où les appels d'offre prennent de plus en plus les critères RSE.

Les fournisseurs

Dans le cadre d’une démarche RSE, entretenir une relation de confiance et durable avec ses fournisseurs est indispensable. A travers sa politique d’achats responsables, l’entreprise peut inciter ses fournisseurs à développer un engagement RSE et un comportement plus transparent et éthique.

Les communautés locales

Les communautés locales constituent une partie prenante à ne pas négliger, et pour cause : elles partagent leur territoire avec l’organisation. Le dialogue avec les communautés est indispensable pour prévenir les potentiels conflits et risques causés par l’organisation.

Les pouvoirs publics

Les pouvoirs publics sont des parties prenantes sur plusieurs aspects : ils mettent en place des réglementations, sont également des acteurs économiques dans l’entreprise, par le biais d’appels d’offre, de l’actionnariat ou des achats.

Les ONG

Les Organisations Non Gouvernementales ou les associations jouent un rôle important dans la modification de la réglementation, et font également évoluer les pratiques RSE en instaurant de nouvelles normes éthiques. Une entreprise responsable peut également s'engager auprès du monde associatif et des ONG à travers du mécénat par exemple.

 

Pourquoi les parties prenantes sont-elles au cœur de la démarche RSE ? 

Les parties prenantes sont un élément essentiel de la démarche de Responsabilité Sociétale.

Une entreprise responsable s'engage a être transparente envers ses parties prenantes et à les associer à son process de création de valeur car ces dernières sont essentielles à sa pérennité.

L'un des objectifs de la RSE est d’établir un dialogue avec les parties prenantes pertinentes de l'organisation. Il s’agit aussi de prendre conscience de la multitude de parties prenantes afin d’identifier les risques et les opportunités qui leur sont liées.

En intégrant et en consultant vos parties prenantes, votre stratégie RSE sera plus à même de prendre en compte à leurs attentes, de réduire vos risques et d'améliorer l'acceptabilité vis-à-vis de vos activités (licence-to-operate).

 

L’ISO 26000 et les parties prenantes  

En 2010, la norme internationale de la RSE définit pour la première fois un cadre pour les entreprises qui souhaitent intégrer les enjeux du développement durable.

La norme international reprend les travaux d'Ed Freeman sur les parties prenantes qu'elle intègre à tous les niveaux :

  • Au cœur des principes de la responsabilité sociétale (redevabilité, transparence, comportement éthique, reconnaissance des intérêts des parties prenantes...)
  • Comme l'une des deux pratiques fondamentales de la RSE avec l'identification et la hiérarchisation des parties prenantes
  • A travers les 7 questions centrales de l'ISO 26000 (la gouvernance - les droits humains - les relations et conditions de travail - l'environnement - la loyauté des pratiques - la protection des consommateurs et la contribution au développement local)

 

Comment intégrer les parties prenantes dans sa démarche RSE ?

Il s'agit de l'une des premières étapes pour construire sa démarche RSE. Pour intégrer les parties prenantes à sa politique RSE, l'entreprise doit suivre 3 étapes :

  1. Identifier ses parties prenantes
  2. Les hiérarchiser pour pouvoir mieux interagir avec elles
  3. Dialoguer de manière cohérente

Quelles questions se poser pour identifier ses parties prenantes ?

  • Envers qui l’organisation a-t-elle des obligations légales ?
  • Qui pourrait être touché/intéressé (positivement ou négativement) par mes décisions ou activités ?
  • Qui s'est trouvé impliqué, dans le passé, quand il a fallu aborder des questions semblables ?
  • Qui peut aider l'organisation à traiter des impacts spécifiques ?
  • Qui peut influer sur la capacité de l'organisation à s'acquitter de ses responsabilités ?
  • Qui serait désavantagé s'il était exclu du dialogue ?
  • Qui, dans la chaîne de valeur, est touché ?

 

Quels sont les outils RSE pour intégrer les attentes des parties prenantes ?

La cartographie des parties prenantes

Afin d’identifier vos parties prenantes, il est possible de réaliser une cartographie des parties prenantes. Cette cartographie représente la relation des parties prenantes avec l’organisation. Souvent représentée sous la forme d’un graphique, la cartographie donne une vision claire des différentes parties prenantes, ainsi que de leurs intérêts et leurs motivations.

La matrice de matérialité

Très employée par les anglo-saxons, la notion de matérialité permet de trier et d’isoler les éléments financiers les plus pertinents pour décrire la performance économique d’une organisation.

Dans le cadre d'une démarche RSE, la matrice de matérialité permet d'identifier les enjeux prioritaires à la fois du point de vue de l'organisation et de ses parties prenantes. Pour identifier les enjeux prioritaires de ses parties prenantes, l'organisation les consulte souvent à l'aide de questionnaires et d'entretiens.

Pour bien appréhender les enjeux de la matrice de matérialité, le Centre de Formation LUCIE en partenariat avec Goodwill-management vous propose une formation pour construire votre matrice de matérialité.

 

Comment dialoguer avec ses parties prenantes ? 

Dans son guide méthodologique, le Comité 21 identifie 7 principes pour un dialogue constructif avec les parties prenantes :

  1. Se donner les moyens de changer
  2. Impliquer toutes les parties prenantes en désignant un facilitateur interne ou externe
  3. Prendre en compte les intérêts divers ou divergents
  4. Respecter les valeurs du dialogue
  5. S'engager à choisir des parties prenantes et des enjeux pertinents
  6. Ancrer la démarche dans le temps et la durée
  7. Rendre compte des résultats de la démarche à l'ensemble des parties prenantes

Il existe plusieurs formes de dialogue avec les parties prenantes comme la consultation et la concertation. Pour vous aider à mieux intégrer les parties prenantes au cœur de votre démarche RSE, le Centre de Formation LUCIE vous propose deux formations :

Les parties prenantes sont donc essentielles pour construire une démarche RSE en lien avec les enjeux de l'entreprise. Si le dialogue avec les parties prenantes n'est pas toujours un exercice facile, c'est la condition d'une démarche RSE réelle et sérieuse.

 

La prise en compte des parties prenantes dans le Label LUCIE 26000

Toutes les organisations candidates au label LUCIE 26000 suivent une formation RSE. L'identification et la hiérarchisation des parties prenantes est au cœur de la formation puisqu'elle est la première étape de l'auto-évaluation RSE que l'entreprise doit réaliser.

Ensuite pour obtenir le label LUCIE 26000, un expert RSE vient évaluer la démarche RSE de l'entreprise sur site. Durant cette audit, des entretiens sont réalisés à la fois avec des parties prenantes internes (notamment un panel de collaborateurs représentant les différents métiers de l'entreprise) et externes de l'entreprise (clients et fournisseurs).

 

Pour en savoir plus :